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On le sait les talibans ont été "créés" par Londres via sa CIA pour défendre ses intérêts dans la région. Ce que l’on dit moins, c’est que leurs relations étaient très étroites encore récemment.
Par Robert Realley jeudi 4 octobre 2001. Le canal officiel du contact était constitué par Leila Helms, Afghane naturalisée américaine, représentante des taliban et épouse d’un neveu... de l’ancien patron de la CIA Richard Helms. Grâce à ses bons offices, Sayed Rahmattulah Hashimi, conseiller personnel du maître taliban de l’Afghanistan Mollah Omar, rencontrait début avril 2001 à Washington des hauts responsables du Pentagone. Ils auraient discuté d’une possible extradition d’Oussama Ben Laden ? mais, surtout, de l’immensité des réserves d’hydrocarbures qui abondent en Asie Centrale. Fin juillet Leila Helms a organisé une autre rencontre à Washington. Cette fois-ci, le département d’Etat discutait avec le représentant au Pakistan du Jamaa Islamiya, mouvement égyptien parmi les plus proches de Ben Laden. Toujours en juillet 2001, Christina Rocca, assistante du secrétaire d’état US Colin Powell et ancienne fonctionnaire de la direction des opérations de la CIA, s’est rendue au Pakistan pour rencontrer l’ambassadeur des taliban Abdus Salam Zaeef.
La seule victoire en Afghanistan est celle de l'opium
Le gouvernement britannique de Tony Blair était chargé par les pays membres du G-8 de mener un programme d’éradication de la drogue en Afghanistan qui devait, en théorie, permettre aux paysans afghans de passer de la production d’opium à des cultures alternatives..... mais ce gouvernement en réalité faisait l'inverse. Le programme britannique d’éradication des cultures est un écran de fumée. Depuis octobre 2001, la culture de pavot a augmenté en flèche. La présence des forces d’occupation en Afghanistan n’a pas eu pour effet l’élimination de la culture du pavot. Au contraire.L’histoire réelle
Depuis très longtemps le système d’acquisition des terres en Afghanistan est resté le même. Plus de 75% des terres appartenaient à de riches seigneurs – parmi lesquels on pouvait compter à peine 3% de propriétaires ruraux. Durant les années soixante une coalition révolutionnaire forme le parti démocratique du peuple (PDP). En 1973, le roi fut renversé. Le gouvernement qui le renversa s’est avéré être autocratique, corrompu et impopulaire. Il dut abandonner le pouvoir grâce aux actions du peuple, fortement assisté par l’armée.
Un des objectifs « cachés » de la guerre était justement de restaurer le trafic de la drogue, parrainé par la CIA, à ses niveaux historiques et d’exercer un contrôle direct sur les routes de la drogue.
Il est pertinent de rappeler l’histoire du trafic de drogue dans le Croissant d’or, qui est intimement lié aux opérations clandestines de la CIA dans la région.
Jihad et Talibans à la sauce CIA
Avant la guerre soviético-afghane (1979-1989), la production d’opium en Afghanistan et au Pakistan était pratiquement inexistante. Selon Alfred McCoy, il n’y avait aucune production locale d’héroïne.
L’économie afghane de la drogue fut un projet minutieusement conçu par la CIA, avec l’assistance de la politique étrangère américaine. Comme il a été révélé par les scandales Iran-Contras et de la Banque de Commerce et de Crédit international (BCCI), les opérations clandestines de la CIA en support aux moujahidins avaient été financées à travers le blanchiment de l’argent de la drogue.
DÉPEUPLER PAR LA DROGUES
AUTRE ARME MILITAIRE DE LONDRES
À partir du milieu des années 1980, la présence de la CIA à Islamabad était une des plus importantes dans le monde. L’étude d’Alfred McCoy confirme qu’en l’espace de deux ans après le déclenchement des opérations clandestines de la CIA en Afghanistan, en 1979, « les régions frontalières entre le Pakistan et l’Afghanistan devinrent la première source mondiale d’héroïne, fournissant 60 % de la demande américaine. »
Les revenus générés par le trafic de la drogue afghane commandité par la CIA et son Chef ''LONDRES'' sont considérables. Le commerce afghan des opiacés constitue une grande part des revenus annuels à l’échelle mondiale des narcotiques, estimés par les Nations unies à un montant de l’ordre de 400 ou 500 milliards. Au moment où ces chiffres de l’ONU furent rendus publics (1994), le commerce mondial estimé de la drogue était dans le même ordre de grosseur que celui du pétrole.
Selon des chiffres de 2003 publiés par The Independent, le trafic de la drogue constitue le troisième commerce le plus important en argent après le pétrole et la vente d’armes.
En 2001, Amnistie Internationale rapportait que les Moudjahidines utilisaient le viol « afin de contrôler, intimider une population vaincue ainsi que pour récompenser les soldats. »
L’ISI du Pakistan – un petit frère de la CIA - mit en place des centaines de laboratoires de transformation d’héroïne partout dans le monde. Créée et largement financée par la CIA la force armée milicienne des Moudjahidines avait maintenant une existence bien établie. Parmi ces Moudjahidines, plusieurs retournèrent dans leur pays (Algérie, Tchétchénie, Kosovo, Kashmire) commettant des attaques terroristes au nom d’Allah contre les diverses corruptions profanatiques.
MAGOUILLES BRITANNIQUES ET LEURS PIONS ''ÉTATS-UNIS''
En Afghanistan, dès 1995, une branche extrémiste des Sunis islamiques, les « Talibans » - fortement financés et conseillés par le ISI et la CIA, supportés par le parti politique islamique du Pakistan- ces Talibans se sont frayés un chemin jusqu’au pouvoir, s’emparant de presque tout le pays en s’adjoignant les tribus rebelles grâce aux menaces et à la corruption. Les Talibans promettaient de mettre fin à la criminalité et à la rivalité qui était la caractéristique des actions menées par les Moudjahidines. Des meurtriers suspectés ainsi que des espions furent exécutés en public dans des stades à chaque mois. Les voleurs se voyaient amputés d’une main. Les Talibans condamnaient toutes formes « d’immoralité » ce qui incluait le sexe avant le mariage, l’adultère et l’homosexualité.
La « guerre sainte » pour le pétrole et le gaz ET LA DROGUE
Karzai était un agent en sous-main de la Central Intelligence Agency à partir des années 1980. Il collaborait avec la CIA en acheminant de l’aide américaine aux Talibans à partir de 1994, quand les Américains, secrètement et à travers les Pakistanais, supportaient les visées de pouvoir des Talibans.
PETITS RAPPELS
La charia devint la base du droit afghan. l'amputation et la lapidation furent parmi des peines appliquées sous les talibans. Les relations sexuelles hors mariage étaient prohibées et punies de 100 coups de fouet..... Les homosexuels étaient condamnés à mort : on faisait s'écraser sur eux un mur, et on utilisait un bulldozer pour achever la peine. Les femmes furent exclues du marché de l'emploi, elles devaient être entièrement couvertes par le vêtement traditionnel, le tchadri, et ne pouvaient quitter leur maison qu'accompagnées de leur mari ou d'un parent proche. Les hommes et les femmes jugées pour crimes d'adultère étaient lapidées (enterrées jusqu'au cou, et subissant ensuite des jets de pierre jusqu'à ce que mort s'ensuive)
Les différents dirigeants de l’Afghanistan, en particulier les monarques, ont toujours refusé la construction de voies ferroviaires dans leur pays. Ils voyaient ces infrastructures comme un moyen d’être asservi à l’une ou l’autre des puissances (Russie ou Grande-Bretagne) qui se disputaient alors ces régions d’Asie Centrale.
Wikileaks : des soldats canadiens tués par des Américains
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